WC en Chine

Râler, sauter, hurler, glousser” : satisfaire à l’appel de la nature, à Pékin, tenait autrefois en quatre verbes. Râler à cause de l’odeur, sauter pour éviter les flaques, hurler quand on commettait l’erreur de regarder à ses pieds, glousser en bavardant avec son voisin de latrines. Cette époque-là est révolue, ont assuré les représentants chinois lors du Sommet mondial des toilettes, organisé la semaine dernière dans la capitale chinoise. La Chine, qui compte 3,18 toilettes publiques pour 10 000 habitants, s’est engagée dans une véritable “rénovation culturelle en matière de WC”, à en croire l’Agence de tourisme de Pékin. Au Sommet, quatrième du genre, quelque 450 experts venus de 25 pays ont planché sur l’avenir des lieux d’aisance. M. Seok-Nam Gang, de l’Association coréenne pour des toilettes propres, a ainsi a dispensé ses lumières sur “les WC comme attraction touristique” L’édition 2006 se tiendra aux Etats-Unis. Là aussi, on prend très à cœur l’amélioration des cabinets. Rien qu’au mois d’août, 60 brevets y ont été accordés. Urinoir pour femme, urinoir pour homme doté d’un écran de télévision, siège avec releveur automatique, distributeur de papier toilette parlant, cuvette avec balance intégrée, et autres toilettes recueillant des échantillons d’urine. A noter, le siège portable destiné à une clientèle soucieuse d’hygiène. Quatre pieds télescopiques, une lunette pliable : le tout tient dans une boîte qui ressemble à un banal attaché-case. Les pieds permettent de se tenir à 2,5 cm du vrai siège – quand il y en a un. Le cas échéant, on y appose un sac plastique pour recueillir les déchets. “Personne ne pourrait deviner que l’on se balade avec un siège de toilettes”, affirme sa conceptrice, Susan Perry Hinton, professeur de pharmacie. Dans le même esprit, Vladimir Moksounov, président de l’Association russe des toilettes, a présenté à Pékin son Mobitoï, un WC mobile dans lequel il envisage d’entreprendre un tour du monde.

 



                                                                               

 

South China Morning Post ; The New York Times ; Süddeutsche Zeitung)

 

 


  

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